Tout ce que n’était pas la manifestation du 19 juillet

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Avant que chaque commentateur, sa voisine et son perroquet ne viennent tour à tour expliquer, chacun avec une opinion aussi bien arrêtée que ses préjugés divers et variés, ce qu’était exactement la manifestation de ce samedi 19 juillet, je vous propose une méthode alternative : listons ensemble tout ce que cette manifestation n’était pas.

Procédons par élimination : si ce n’était ni une manifestation de soutien au peuple palestinien, ni une tentative d’importation du conflit israélo-palestinien, ni un élan (un peu brutal) de solidarité arabo-musulmane, ni le début d’une guerre de religion, ni même un défoulement antisémite, c’était quoi ?

Eh bien, voyez-vous, c’était une vraie, une bonne vieille émeute. C’est-à-dire, pour reprendre la définition de Larousse, une “explosion de violence”.

Quelles qu’en soient les raisons profondes et les déclencheurs superficiels, ce à quoi nous avons assisté le samedi 19 juillet 2014 à Paris est avant tout une explosion de violence. Voilà le réel auquel personne, quels que soient ses préjugés, son idéologie politique ou ses calculs à la petite semaine, ne peut échapper.

Chacun — gouvernements successifs, personnel politique, experts et commentateurs, presse, médias, et même le bon peuple de France — s’applique consciencieusement à mettre cette violence en sourdine, à l’ignorer, à la glisser sous le tapis à chaque fois que le vent du boulet s’en fait sentir.

Mais c’est une violence qui gronde depuis maintenant très longtemps et qui, de passage à l’acte en passage à l’acte (vous vous souvenez de 2005 ?), est aujourd’hui impossible à ignorer.

 
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