Résistons à la tentation du darwinisme sanitaire
Parce que « celui qui sauve une vie sauve l’humanité toute entière ».
Parce que la sacralisation de la vie humaine est la pierre d’angle de la société démocratique, le dernier refuge de notre fraternité.
Parce que ce n’est pas une notion spirituelle ou philosophique détachée du réel, un idéal qu’il faudrait se résigner à n’atteindre qu’aux termes d’une obligation de moyens.
Nous ne devons pas céder à la petite musique du darwinisme sanitaire qui monte, qui monte face à toutes les mesures de couvre-feu, confinement et autres mesures de limitation temporaire de notre liberté.
Des protestations compréhensibles mais inacceptables
Est-il bien sérieux, demande-t-on, de retarder de quelques années la mort de personnes déjà condamnées par le grand âge ou par la maladie au prix de la santé économique du pays tout entier, et donc de l’avenir de celles et ceux qui ont encore des décennies à...