Pas de risque zéro, mais pas de fatalité
Avant-propos
J’ai initialement publié ce texte sur Medium samedi soir, c’est-à-dire 24 heures après les attentats de vendredi. Ce matin, je réalise que le temps était alors plus au deuil qu’aux conclusions. Mais sur le fond, je maintiens ce que j’y ai mis, surtout au moment où débute la surenchère sécuritaire et, puisqu’il faut appeler les choses par leur nom, anti-démocratique.
Le voici donc à nouveau, avec ces quelques jours de recul.
Certes l’émotion est immense ; elle dépasse largement les frontières de la France et de l’Europe. Certes l’horreur est absolue, au-delà de l’imaginable. Mais aucun discours martial, aucune nouvelle mesure liberticide, aucune chasse aux sorcières, aucun défoulement ni aucun repli ne nous sortira de l’ornière. La tentation de l’extrême est humaine, mais nous ne ferions que nous rapprocher de l’abysse.
Reste que la modération n’exclut pas la...